18 participants : pour le SCSC, Claire Mermet, Adeline Leforestier, Guillaume Ballet, Pierre-Jean Barletta, Julien Michel ; pour le SCL, Anne, Fred Gavand, Jean-Marie Blondeau, Benjamin Gras ; pour le SCJ, Marie Salillas et François Beaucaire ; pour Echo Spéléo, Jean-Marc Frey, Jean-Noël Outhier, Cédric Legay, Pierre Devère, Jean-Pascal Grenier ; pour le GSD, Olivier et Eva Barbier.

François, la veille a équipé les 2 gouffres pour la traversée : le gouffre de la Rochotte et le gouffre de la Combe aux Prêtres.
Le rendez-vous est donné à 10H sur le parking de la Combe aux Prêtres et tout le monde arrive à l’heure. Rapide briefing de François pour constituer 3 équipes : une équipe avec Jean-No, Cédric, Pierre, Jean-Marc, Julien et François pour la traversée Combe aux Prêtres/Rochotte, une équipe avec Jean-Pascal et Marie en balade côté Combe aux Prêtres avec descente et remontée par cet accès et une grande équipe qui part du gouffre de la Rochotte pour remonter par la Combe aux Prêtres.

Le réseau principal développe globalement plus de 28 km et compte 67 siphons. Notre balade par le réseau principal permettra de parcourir environ 1 kilomètre sans difficultés particulières. 
La descente par la Combe-aux-Prêtres se déroule rapidement et facilement. Cette grande classique est brochée et des barreaux métalliques permettent de passer la vire avec confort. 
On découvre la belle rivière souterraine après quelques ressauts et l’on part dans un laminoir sur quelques mètres. 
La suite de la visite se déroulera dans un réseau avec des grands volumes creusés dans les calcaires tendres du Bajocien et du Bathonien, propices, comme dans les reculées du bas Jura, au creusement de galeries de belle dimension.
Le parcours est en zig-zag et suit la faille de Francheville et ses rejets, selon une orientation Est-Nord-Est avant de recouper la faille de la Rochotte.
Avec les explications de François et Marie, on parcourt le réseau plein d’admiration. On part dans une galerie adjacente pour prendre un bain et, surtout, aller contempler des sapins d’argiles très réguliers proche d’un siphon.
On admire les plafonds parfois très richement ornés de draperies et de stalactites. Un peu plus loin, des plafonds se décorent de fistuleuses dont la densité égale celles que l’on peut admirer dans la grotte de Choranche. En certains endroits, on peut apprécier les remplissages dans le Réseau avec des parois de plus de 2 mètres de haut de sédimentation d’argiles et de cailloutis.
On franchit une superbe coulée stalagmitique sur une vire pour redescendre dans la rivière et, nous voici dans le joyau du Réseau, la galerie des gours si somptueuse et si apaisante qu’elle suspend le temps.
Nous voici rapidement au fameux Pont de Singe que j’ai connu, 20 ans auparavant, beaucoup plus périlleux. Désormais équipé de câbles tendus et tenus, c’est un moment merveilleux pour marcher sur l’eau. Étrangement, malgré notre progression très tranquille, nous n’avons toujours pas croisé l’autre groupe. On pense alors que le temps de la descente des grands puits de la Rochotte explique leur retard. 
Cependant, nous parvenons très vite dans une partie du réseau constituée de grands éboulis qui conduisent vers le pied des puits de la Rochotte. Mais où est donc passé le second groupe ? Seule hypothèse possible d’après François, ils sont partis dans le Réseau Ben.
François, Cédric et Pierre partent à leur recherche et nous nous apprêtons à remonter les puits de la Rochotte. Julien part devant, suivi par Marie et moi qui remonte très péniblement faute de forme physique. Ma lenteur de progression fait que Jean-Marc, qui ferme la marche, voit revenir une partie du 2° groupe au moment de sa remontée et du déséquipement. 
De fait, Jean-Marc apprend qu’ils ont passé du temps dans le labyrinthique réseau Ben et il décide de descendre et de les accompagner pour la traversée initialement prévue sans se perdre.
Adeline et Pierre-Jean décident de se « sacrifier » pour déséquiper les grands puits de la Rochotte et, de fait, ne pas pouvoir découvrir le réseau principal. On ressort tous par l’entrée désobstruée de la Rochotte. Travaux dont on mesure l’ampleur dans la dernière partie de la remontée. 
François nous rejoint après avoir réalisé la traversée sans retrouver le 2° groupe, à la fois inquiet et rassuré que le contact ait pu être établi par Jean-Marc en bas de la Rochotte. Marie et François repartent vers la Combe aux Prêtres pour pouvoir assurer la jonction et les retrouver dans le Réseau. 
La suite est une longue attente où l’on se retrouve tous à papoter, boire des bières, se relaxer, se changer pour la plupart, le tout dans une très bonne ambiance car on sait que tous vont ressortir tranquillement par la remontée facile côté Combe aux Prêtres.
Vers 19h, toutes et tous sont ressortis avec le sourire et la joie de découvrir ou redécouvrir ce superbe réseau.

Un grand merci personnel vers Marie et Jean-Noël qui m’ont accompagné, soutenu et encouragé tout au long de ma laborieuse remontée des 90 mètres de la Rochotte. Dire que pour certains, c’est un jeu d’enfant !
Un grand merci à tous pour la belle solidarité de l’ensemble du groupe car la remontée de la Combe aux Prêtres fut également agrémentée de quelques péripéties et fatigues.
Un immense merci vers Marie et François qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour permettre que nous sortions toutes et tous sans ajouter d’autres péripéties et qui ont pu nous donner plein d’informations sur le Réseau.
Les traversées sont toujours très instructives. 

Un grand merci à tous pour cette belle journée.